Cécile Sakai, professeur à Paris VII, et Philippe Forest, de l’Université de Nantes, organisent une série de conférences dans le cadre de la saison consacrée par le Lieu Unique de Nantes (situé dans les anciennes biscuiteries LU) à l’ « Orient Extrême ». Ces rencontres littéraires auront lieu dans divers endroits (principalement à Jussieu, mais aussi aux Langues O, à l’Ecole Normale et à la MCJ – et en province : à Nantes, bien sûr, mais aussi à Lyon, à Caen, etc.). Elles réuniront des universitaires, des critiques et des traducteurs autour de quatre écrivains : Ikezawa Natsuki, Furui Yoshikichi, Horie Toshiyuki et Tsushima Yûko. A Nantes, des passerelles franco-japonaises seront élevées et des écrivains français proches du Japon seront conviés à dialoguer avec ces hôtes japonais autour de thèmes communs à leurs œuvres. IKEZAWA Natsuki est l’écrivain des no man’s lands, des situations et des espaces où, pour reprendre l’expression de Véronique Brindeau, on est à même de «nouer avec ce monde des liens à sa mesure». La plénitude qui émane de L’Homme qui revient (publié à la suite de La Vie immobile, éd. Philippe Picquier, 1995) est représentative de sa quête littéraire, quand son personnage exprime cette aspiration récurrente : «nous étions (…) la somme de tous les êtres vivants et de toutes les existences». Ikezawa nous suspend entre éphémère et permanence ; mêlant un héritage spirituel à des préoccupations contemporaines, il saisit ce qui va disparaître. Le 9 novembre, d’éminents universitaires japonais et français offriront à Jussieu un panorama de la littérature japonaise depuis l’avènement de la modernité. Ces spécialistes renommés aborderont les noms illustres qui jalonnent la littérature japonaise – Nagai Kafû, Natsume Sôseki, Murakami Haruki seront conviés au banquet et magistralement évoqués dans leur originalité. La table ronde qui concluera cette journée, mettra à l’honneur FURUI Yoshikichi dont le roman, Yôko (1971 – disponible aux éd. Philippe Picquier) est «d’ores et déjà considéré comme un classique», selon Georges Gottlieb, et HORIE Toshiyuki, francophile accompli (il est le traducteur d’Hervé Guibert et de Michel Foucault en japonais). TSUSHIMA Yûko qui interviendra ultérieurement, est la romancière japonaise la plus traduite à l’heure actuelle (et, incidemment, la fille du romancier DAZAI Osamu). Ces quatre écrivains pourront être entendus dans plusieurs villes de province, notamment à Nantes, où le Lieu Unique invite également des artistes et des musiciens japonais. Si les platanes pouvaient aussi prendre la belle couleur des érables en automne… Guibourg DELAMOTTE |
LE CALENDRIER DES INVITÉS : IKEZAWA Natsuki : • Le 16 octobre, à Nantes : à 14h00 à l’Université. à 18h30 au Lieu Unique pour une Introduction à son œuvre avec la traductrice Corinne Quentin – une conférence animée par Philippe Forest. à 20h (Lieu Unique – Salon de musique), l’auteur donnera une conférence sur Le thème : «Sans le secours du sacré». • Le 17 octobre à la Maison Gueffier de La Roche sur Yon. • Le 18 octobre à 19h à Paris à la Maison de la Culture du Japon • Le 21 octobre, à Paris VII-Jussieu 18h00 à 19h30, (Salle 109, barre 34-44, 1er étage) pour une conférence intitulée «Littérature et incroyance – autour de L’Homme qui revient». FURUI Yoshikichi : TSUSHIMA Yûko : HORIE Toshiyuki : D’autre part, le 27 novembre (à 18h30), le Lieu Unique organise, à l’occasion de la Première en France du Médée de MIYAGI Satoshi, une Rencontre entre le metteur en scène, des universitaires français et des professionnels japonais du théâtre. Médée est programmée au Lieu Unique (Nantes) les 20, 21, 22, 23 novembre à 20h30 et également : les 26 et 27 novembre à Lorient ; les 29 et 30 novembre à Brétigny s/ Orge ; les 10 et 11 décembre à Caen ; les 13 et 14 décembre à la Maison de la Culture du Japon à Paris. |