Gata gata pourrait faire penser aux tremblements des vitres d’une maison prise dans un typhon. C’en est d’ailleurs la saison. Mais c’est aussi le tremblement de peur ou de froid, celui que l’on caractérise un peu partout, de façon caricaturale ou non, par un claquement de dents. Tremblement de peur? Pourquoi pas, étant donnée la puissance dévastatrice de certains typhons. Il n’en est cependant pas de suffisamment forts pour rendre glacial l’air ambiant en plein été japonais. Le fait de grelotter même en septembre au Japon relève de bien autre chose. Allez savoir pourquoi, on arrive à s’enrhumer aussi bien qu’en hiver. La climatisation: c’est elle qui nous fait trembloter dans les magasins, les restaurants, les trains, les métros et autres lieux publics. Allumée à fond, elle offre certes une bonne bouffée d’air frais quand on vient du dehors où règne une chaleur étouffante. Mais après quelques minutes sans bouger sous une de ces machines réfrigérantes, on devient vite pris de frissons à répétition. La chair de poule, la tête dans les épaules et les dents qui claquent, on ne peut que prendre sur soi dans le métro avant d’arriver à destination. On se surprend à se réjouir lorsque monte une horde de nouveaux passagers, considérés alors comme autant de radiateurs potentiels: en se serrant comme des sardines, on peut facilement gagner quelques degrés. Et comme il y a des Japonais pas particulièrement frileux mais plutôt raisonnables, on en voit parfois habillés plutôt chaudement pour la saison. Vivement l’automne, qu’on se réchauffe un peu!