Le manga ne cesse de nous surprendre. Après avoir longtemps été décrié, il s’avère souvent être un moyen idéal pour percer les mystères de la société japonaise et en comprendre les rouages. La lecture d’Aya, conseillère culinaire ne déroge pas à cette règle car elle permet de pénétrer dans un univers essentiel de la vie des Japonais : la cuisine. On connaît la passion de ces derniers pour les plaisirs de la bouche. Sommelier d’Araki Joh paru chez Glénat nous avait déjà convaincus de cet intérêt, en se focalisant sur le vin. Avec le manga d’Ishikawa Saburô, le lecteur découvre ce qui se cache derrière la cuisine. Il ne s’agit pas seulement du choix des ingrédients, mais bien de la philosophie qui entoure la préparation des plats parfois les plus simples. Aya, l’héroïne de l’histoire, est une femme de caractère dont la mission est de redresser des restaurants en difficulté. Elle l’accomplit sans aucune hésitation, parfois même avec dureté, car elle sait au fond d’elle-même que ses conseils relèvent du bons sens. Ceux qui ne connaissent rien à la cuisine nippone apprendront aussi un tas de choses et pourront même s’y essayer grâce à des recettes expliquées et illustrées. Miam…
C. L. |
Aya, conseillère culinaire, vol. 1, de Ishikawa Saburô, traduction et adaptation de Julien Pouly, Ed. Bamboo, coll. Doki-Doki, Paris, 2007, 6,95euros. |
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