Déshumanisation de la société face à l’humanisation des machines. Ce sujet se révèle être l’un des points de questionnement sur le devenir des humains face à leur création en matière de technologie. La mécanisation robotique et la digitalisation excessive de l’univers social – domestique et industriel – se sont fait responsables de peurs propres à ce phénomène, du fait que l’individu s’est trouvé dépassé face à une technologie galopante. Des craintes qui ne semblent pas avoir le même profil dans la société japonaise, comme l’aborde le sujet présenté en trois parties à la Maison de culture du Japon. Il est vrai que le robot a presque toujours été représenté par le cinéma occidental comme une menace tangible à l’égard des humains avec l’exemple de films tels que Metropolis, 2001 L’Odyssée de l’espace, Westworld et récemment Matrix. Il apparaît d’ailleurs dans ces films que la machine semble être l’objet à travers lequel l’humain ne fait que projeter une peur de lui-même, et ce à juste titre. Car la soif de Pouvoir, comme l’attestent les guerres, laisse subsumer, avec une électronique de plus en plus miniaturisée et présente dans l’armement militaire, que les guerres futures pourraient être menées par des machines – des robots programmés à cela. Si l’on ajoute que le terme robot de son origine tchèque robota signifie travail forcé, il est aisé d’imaginer ces machines asservies à la guerre. Des années 1970 à nos jours, dans ce rapport homme/machine, le Japon trône en maître incontesté de la robotique, faisant ainsi de sa société l’éthique exemplaire du genre. Devenu un leitmotiv novateur, le robot s’est trouvé être la source d’inspiration d’une multitude d’œuvres de science-fiction qui feront la réputation des célèbres mangas et films d’animation de l’Archipel. Pour mieux comprendre ce particularisme culturel, la Maison de la culture du Japon propose autour de débats, spectacles et conférences, un regard sur ce sujet. Fabrice Lindor |
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