Enfin les vacances! Finie la saison des pluies. Depuis mi-juillet, théoriquement en tout cas, la pluie n’est plus à l’ordre du jour. Ou plutôt il peut bien pleuvoir, de toute façon la saison des pluies est passée, alors maintenant, les averses, les ondées, les crachins et compagnie, on prend ça avec bonne humeur. Le ciel bleu refait des apparitions prolongées, et les nuages, quand il y en a, retrouvent leurs formes de barbes à papa gigantesques aux contours si mollement ronds. Mais surtout le soleil, si timide jusqu’alors, chauffe désormais sans vergogne, au plus grand plaisir des innombrables cigales dont le chant semble provenir tout droit de ses rayons ardents. La rapsodie de l’été a commencé, et dans la perspective des typhons à venir, on aurait tort de se priver. On pourrait alors croire que les parapluies ont rejoint les écharpes et les manteaux au placard, logique: pas de pluie, pas de parapluie. Ce serait sans compter le flot d’ultraviolets que déverse avidement le soleil sur tout l’archipel et sur quiconque s’aventure dehors en plein jour. Si les hommes optent généralement pour la casquette ou le bob, une majorité de femmes arborent leur ombrelle, ou à défaut recyclent leur parapluie, pour parer aux agressions quotidiennes de cet astre dont le cruel dessein ne fait plus l’ombre d’un doute: mitrailler la population de ses rayons. Ce n’est pas moi qui l’invente, c’est encore un coup du japonais et de ses onomatopées. Quatre syllabes et vous êtes cuits: jiri jiri..
Pierre Ferragut