Faute d’espace dans ses colonnes, le Yomiuri Shimbun , premier quotidien japonais avec plus de 14 millions d’exemplaires par jour, propose tous les mois à ses lecteurs de prolonger les thèmes abordés dans sa publication This is Yomiuri. Dans la livraison du mois de mars, l’une des questions débattues est la disparition en décembre dernier du Parti du nouveau progrès, principale formation d’opposition conservatrice, laissant le champ libre au Parti libéral démocrate, lequel se retrouve désormais en position quasi hégémonique. Parmi les articles publiés dans ce numéro, celui du politologue YAMAGUCHI Jirô, professeur à l’uinversité de Hokkaidô, est particulièrement intéressant. L’auteur s’interroge sur l’incapacité du Japon à se doter d’une opposition politique digne de ce nom. “On peut dire que le Parti du nouveau progrès a été créé pour rien dans la mesure où sa principale faiblesse aura été son absence sur le terrain face aux libéraux-démocrates”, note le professeur YAMAGUCHI avant d’analyser l’inexistence d’une opposition et ses conséquences sur la vie politique nippone. C’est cette situation qui explique le rejet de la politique par la population, lequel se traduit par une faible participation aux scrutins. Seul le Parti démocrate) et la coalition formée autour de lui – L’Union pour la fraternité – semblent capables de relever le défi. Là encore, M. YAMAGUCHI émet des réserves quant à leur capacité à jouer un véritable rôle d’opposant. Odaira Namihei |