Le Crépuscule des samouraïs, de Julien Peltier, brosse un portrait de ces guerriers qui ont joué un rôle important dans l’histoire du Japon. Tel un combattant, l’auteur s’est fixé pour mission de rapporter la vérité sur ces guerriers, car “la représentation que nous autres Occidentaux nous en faisons, de même que bon nombre de citoyens nippons, est artificielle”. A la lecture du livre, on sent que Julien Peltier est passionné par le sujet, mais aussi par son envie de partager les connaissances qu’il a acquises au fil de ses recherches. Et on ne peut qu’apprécier cette passion qui se traduit à chaque début de chapitre par des repères chronologiques grâce auxquels le lecteur peut situer les événements qui se sont déroulés au Japon par rapport à ceux qui lui sont plus familiers en Occident.
Le style n’est pas pesant. On frôle le reportage lorsqu’il décrit les batailles qui ont ponctué pendant des décennies l’histoire du pays avant que les Tokugawa n’imposent leur autorité qui ne sera jamais remise en cause (à l’exception de la révolte de Shimabara en 1638) jusqu’au rétablissement de la primauté impériale en 1868.
Très documenté et illustré de nombreuses cartes très utiles, Le Crépuscule des samouraïs donne de nombreuses clés indispensables pour mieux comprendre pourquoi ils demeurent encore aujourd’hui des êtres si populaires dans le Japon d’aujourd’hui. Même si ce qu’il rapporte enlève un peu du mystère qui les entoure, ce livre ne nous empêche pas de continuer à apprécier les nombreux films et romans sortis autour des samouraïs. Il nous donne au contraire l’envie de revoir quelques-uns de ces longs métrages au cours desquels on pourra faire remarquer à son voisin que le réalisateur a pris quelques libertés avec la vérité historique.
Odaira Namihei
Le Crépuscule des samouraïs, Julien Peltier, éd. Economica, 23 €