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Bientôt dans votre salon, votre salle à manger, et peut-être même dans votre chambre à coucher… |
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| RENCONTRE AVEC : REPLIEE Q1, UN ROBOT PAS COMME LES AUTRES | |
| En exclusivité pour OVNI, la plus humaine des robots présentés lors de la manifestation Robots Prototype à l’Expo universelle d’Aichi, a accepté de répondre à nos questions. A notre approche, la jolie speakerine (modelée sur le visage de Fujii Ayako, journaliste-vedette de la NHK-Osaka) tourne la tête et bat des cils. Ses mains se tendent en signe de bienvenue. D’une voix claire et cristalline, elle nous dit “bonjour”: Repliee Q1: Bienvenue ici. Vous venez de loin ? OVNI : J’habite à Tokyo. RQ1: Ah, Tokyo, c’est une ville si dynamique. J’aime beaucoup. OVNI : Parlez-moi un peu de vous. Pourquoi vos concepteurs à l’Université d’Osaka vous ont-ils voulue si semblable à votre modèle, Fujii Ayako ? RQ1: L’étude du professeur Ishiguro Hiroshi concerne la communication entre robots androïdes et humains. Il veut déterminer la réaction des visiteurs à mon contact. Mes gestes corporels, l’expression de mon visage sont tellement proches d’une vraie humaine que 70% des visiteurs ne remarquent pas que je suis une androïde même après deux secondes d’observation. OVNI : Cela vous flatte-t-il ? RQ1 : Je suis surtout contente pour le professeur. Il s’est donné beaucoup de mal pour que mes mouvements semblent naturels. Regardez ma bouche, mes yeux : dès que quelqu’un s’approche de moi, je tourne mon regard vers lui et lui sourit. Pas étonnant que les gens se laissent prendre. OVNI : Il paraît que vous mettez les gens mal à l’aise ? RQ1 : C’est un phénomène bien connu des chercheurs en robotique humanoïde. Quand les visiteurs se rendent compte que je ne suis pas humaine, ils éprouvent un sentiment de méfiance à mon égard. Comme s’ils m’en voulaient de s’être laissé prendre. Ils se demandent sans doute si je ne vais pas encore leur jouer un tour. Tout le problème des chercheurs actuellement, c’est de définir le niveau de ressemblance idéal pour faciliter la communication entre les robots et les hommes. Il faut apparaître familier, sans faire peur. Peut-être qu’en changeant de coiffure, ou de maquillage… Qu’en pensez-vous ? Ne sachant que répondre, et constatant que les androïdes sont aussi coquettes que les humaines, je laisse Repliee Q1 à son travail, elle a encore tant de visiteurs à subjuguer… Propos recueillis par Etienne Barral |
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En 2006, les seniors compteront déjà pour 20% de la population japonaise mais d’ici 2025, ce seront 29 % des Japonais qui auront plus de 65 ans. C’est cette crise démographique grave qui stimule les esprits et fait prendre conscience aux décideurs nippons de l’urgence de trouver une main-d’œuvre capable de veiller sur cette marée de vieillards. La solution d’une immigration sélective de masse d’infirmières philippines ou chinoises rencontrant pour sa part des réticences dans une nation encore très ethnocentrique, c’est encore les robots-partenaires qui apparaissent les plus aptes à alléger le fardeau social que représentent ces papy-boomers.
Si HRP-2 reste malgré tout un robot à la mobilité assez rigide, il n’en sera pas toujours ainsi. Certains de ses cousins font déjà preuve d’une souplesse hors du commun qui les rapprochent des humains. Ainsi Kotaro, mis au point par le département de mécano-informatique de l’Université de Tokyo, est un robot d’une taille de 1,25 mètres conçu quasiment sans pièces métalliques mais avec des pièces en résine. Equipé de 90 articulations et de 120 actuateurs (les micro-moteurs des robots), Kotaro peut se mouvoir quasiment comme un humain, contorsionnant par exemple sa colonne vertébrale tout en allongeant le bras pour saisir un objet éloigné. Son concepteur, le professeur Mizuuchi Ikuo, cherche actuellement à lui apprendre à monter aux arbres, ce qui serait une première pour un robot et une illustration de sa formidable souplesse. 