Au Japon, les amateurs de foot ont très certainement encore en mémoire la demi-finale contre l’Australie lors de la Coupe des Confédérations 2001. Pour certains, plus que la victoire du Japon, ce sont les conditions météorologiques du match qui ont marqué les esprits. Une pluie diluvienne avait accompagné la rencontre au Stade international de Yokohama, une véritable douche, un déluge, une marée, une déferlente, un flot torrentiel. Pourtant, le jeu tenait la route, à se demander où pouvait bien passer toute cette pluie qui tombait en masse. Cet exploit technique, essentiellement dû à la disposition savamment dosée sous la pelouse de sable ou autres pierres aux propriétés perméables particulières, a fait de nombreux admiratifs parmi les spécialistes étrangers qui auront à nouveau l’occasion de concentrer leur attention sur le terrain du stade de Yokohama jusqu’à la finale de la Coupe du monde. Car ce n’est plus un secret, le mois de juin correspond à la saison des pluies au Japon, ce moment de l’année où les températures agréables et l’air relativement sec font place à une chaleur humide très ramollissante: mushi mushi. Outre l’entretien des pelouses pour éviter la prolifération de champignons, chacun y va de sa mesure préventive pour aborder la compétition dans les meilleures conditions. Ainsi les Français revêtiront leur nouvel uniforme au tissu dont les “matières fonctionnelles transfèrent l’humidité de la peau vers l’extérieur du vêtement pour une évaporation rapide”. L’équipe tunisienne, habituée aux étés chauds mais secs, pourrait bien avoir quelques défaillances face aux Japonais accoutumés à des taux d’humidité qui font transpirer à grosses gouttes au moindre effort.
Pierre Ferragut