Le Japon a-t-il échappé à la vague d’agitation et de panique qui secoue le monde – et en particulier les États-Unis – depuis les attaques terroristes du 11 septembre? Sans vouloir amplifier la réalité, il faut bien admettre que le vent n’est pas à l’optimisme dans l’Archipel. Il suffit, pour s’en assurer, de lire les titres des quotidiens, et surtout des hebdo-madaires (voir la couverture du Tôyô Kezai ci-contre), qui depuis plus d’un mois n’ont eu de cesse de rapporter les risques auxquels le pays est exposé. Certes, le danger d’un terrorisme bactériologique ou nucléaire est bien réel, et figure au premier plan des préoccupations des autorités. Cet alarmisme est pris au sérieux par la population dans son ensemble. Un climat d’insécurité et de doute s’est donc peu à peu installé, d’autant que les mauvaises nouvelles s’accumulent sur le front de l’économie avec notamment une augmentation record du chômage (5,3 %), et que d’autres problèmes, tels l’affolement causé par les premières détections de cas d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), la recrudescence des attaques à main armée et la banalisation de la violence, surgissent de toute part. Une population divisée sur l’action militaire américaine en Afghanistan. La grogne monte d’un cran avec l’envoi de troupes japonaises. Clément Bonnier |
“Le Japon ébranlé – Guerre et terreur” (Tôyô Keizai, 14/11/2001)
KOIZUMI : une nouvelle interprétation de la Constitution . |