Huit jours après la cérémonie de clôture des Jeux olympiques de Sidney, le sport était encore à l’honneur au Japon avec la fête des sports, jour de congé annuel national. Cette célébration se concrétise essentiellement dans les écoles du pays qui organisent une journée de compétitions sportives (undôkai) dans la cour de l’établissement dès fin septembre. Les élèves sont répartis en deux équipes: les blancs et les rouges, généralement identifiables par la couleur de la casquette. On est loin des exploits personnels de la marathonienne TAKAHASHI Naoko Le tout est de faire bonne figure sous le regard attentif des parents, voire des grands-parents, et de leur caméra vidéo numérique dernier cri. Et pour ça, il ne faut pas manquer de rester concentré tant le rythme de la fête est soutenu. Les activités se succèdent selon une organisation impeccable, tout semble programmé (même s’il y a toujours quelques étourdis pour se faire remarquer malgré eux) et la peur de faire un faux pas est sans aucun doute plus forte que l’angoisse de ne pas finir premier pour tous ces écoliers dont personne, d’ailleurs, n’attend qu’ils pulvérisent des records.
Outre l’inévitable course de relais, on assiste au tama ire (lancer de balles où l’équipe gagnante est celle qui en a rentré le plus dans un panier fixé en hauteur, le tout dans un temps limité), ainsi qu’à d’irrésistibles courses d’obstacles dont le programme varie selon les écoles. Plus rare mais très spectaculaire est cette course où il faut faire franchir la ligne d’arrivée à une énorme boule selon un parcours pas toujours évident. A fond dans les lignes droites on n’entend plus que les grosses boules qui roulent: goro goro .
Pierre Ferragut