|
||||||||||||
|
{BREAK}
Entretien : MASUMOTO TERUAKI, RESPONSABLE DE L’ASSOCIATION DES FAMILLES DES ENLEVÉS |
Depuis des années, il remue ciel et terre pour ramener sur le sol japonais
les victimes des enlèvements nord-coréens.
|
Pouvez-vous nous rappeler les conditions de l’enlèvement de votre sœur Rumiko ? M. T. : Le 12 août 1998, ma sœur et son petit ami, Ichikawa Shûichi, sont partis en voiture pour se rendre à la plage de Fukiage située à deux heures environ de Kagoshima. Ça faisait peu de temps qu’ils se fréquentaient. Je pense d’ailleurs que c’était leur premier rendez-vous en amoureux. “On va voir le coucher du soleil”, m’a-t-elle dit. Je lui ai répondu de ne pas rentrer trop tard à la maison. C’est la dernière fois que je l’ai vue. Le lendemain, nous nous sommes rendus sur la plage de Fukiage où nous avons trouvé la voiture d’Ichikawa sur le parking. Les portes du véhicule étaient vérouillées. Il y avait un appareil photo et un petit sac appartenant à ma sœur. La police a entrepris des recherches autour de l’endroit de leur disparition. Elle n’a trouvé qu’une sandale, propriété d’Ichikawa, dans un bosquet non loin d’un sentier partant de la plage. Malgré les efforts de la police, nous n’avons retrouvé aucune autre trace de ma sœur et de son petit ami. Quelle a été votre réaction en apprenant que la Corée du Nord pouvait être derrière leur rapt ? L’Association des familles des personnes enlevées (kazokukai) a été créée. En quoi ont consisté ses activités ? Quelles sont vos revendications à l’égard du gouvernement japonais ? Déçu par le gouvernement, vous vous êtes présenté aux élections. Qu’avez-vous retiré de cette expérience ? Selon vous, que faut-il faire pour résoudre la question des enlèvements ? Avez-vous un message à adresser aux lecteurs français ? Propos recueillis par Claude Leblanc |
|