Lorsqu’on voyage au Japon à la recherche d’un endroit pour passer la nuit, plusieurs solutions s’offrent au touriste. Les capsule hotels et les love hotels peuvent faire envie pour le folklore et pour leur faible prix. Il existe également les business hotels, fonctionnels et plutôt bon marché, mais puisqu’on est en vacances et qu’il s’agit de poser ses valises pour mieux profiter du cadre, c’est bien souvent l’auberge traditionnelle qui, par le charme de ses nuits au ras des tatamis, attire les convoitises. En couple, en famille ou entre amis, la formule ne varie pas vraiment: tout le monde dans la même chambre, du moment qu’il y a suffisamment de place pour aligner tous les futons. Les pyjamas sont en place dans le placard, servez-vous. Un yukata pour chacun, repassé et plié, quasi formaté. Après un bon bain collectif relaxant (parfois construites à proximité d’une source d’eau chaude qui alimente leurs bains, certaines de ces auberges accueillent des voyageurs venus spécialement pour s’y tremper) et une éventuelle canette de bière rafraîchissante achetée dans le distributeur du couloir et bue en déambulant pantoufles de l’auberge aux pieds, vous voilà fin prêt pour un petit détour au pays des rêves.
Confortablement emmitouflé dans votre futon, vous vous laissez emporter par votre sommeil. Malheureusement, vous vous apercevez quelques instants plus tard que la convivialité de ces chambres a des inconvénients que même la capacité des Japonais à faire abstraction des agressions extérieures ne permet pas toujours de combler. Vous regrettez alors de ne pas avoir apporté vos boules quies, réveillé par votre voisin qui ronfle comme un tuyau d’orgue : gooo gooo