A la différence de la France, il est un genre de littérature que l’on apprécie particulièrement au pays du Soleil levant, les ouvrages de prospective. Chaque année, c’est la même chose. A l’approche des derniers jours de l’année, les rayons des librairies de l’Archipel commencent à se remplir avec des ouvrages aux titres évocateurs : “Les tendances de l’économie japonaise en 1999”, “Les grandes prévisions économiques pour 1999”, “L’Asie en 1999”, etc. Tous les éditeurs, même les plus sérieux, exploitent ce filon pour lequel les lecteurs manifestent un réel intérêt en ces temps de crise. Rien ne vaut un livre qui vous annonce l’avenir “économique ou social” de votre pays. Si au pays du camembert, on se rue sur les livres d’horoscope à l’approche de la nouvelle année, au Japon, on préfère – peut-être parce qu’on est moins perso qu’en France – connaître l’avenir collectif du pays. Les prévisions économiques fondées sur des données précises sont considérées comme plus fiables que les informations tirées des étoiles, même si cela n’empêche pas les experts de se tromper. L’un des éditeurs les plus spécialisés dans ce type de publication, c’est Diamond qui publie également un hebdomadaire économique. Outre les “traditionnels” ouvrages de prospective économique, la maison d’édition lance, cette année, Zenyosô jôhô kakumei (Toutes les prévisions sur la révolution de l’information) consacrée aux technologies de l’information. Bref, de quoi rester branché avec le Japon.