Lancé en 1993 dans sa formule hebdomadaire après une année sous une forme mensuelle, Shûkan Kinyôbi vient de fêter sa quatrième année d’existence. Profondément engagé dans la vie associative et soutien inconditionnel aux différents mouvements de citoyens qui se sont développés dans l’Archipel ces dernières années en réaction à une classe politique toujours plus éloignée des préoccupations de la population, l’hebdomadaire a pris l’habitude de traiter les sujets d’actualité en prenant le contre-pied des autres médias japonais. Le numéro anniversaire ne déroge pas à cette règle puisque CHIKUSHI Tetsuya, l’un des responsables éditoriaux, et d’autres auteurs s’inquiètent de la mort lente du cinéma japonais au moment où l’ensemble des médias de l’Archipel s’enorgueillissent de la bonne santé de la production nippone dont les nouveaux fleurons sont KITANO Takeshi, ISAKA Satoshi ou encore IWAI Shunji. Mais c’est surtout sur le plan politique que les journalistes de Shûkan Kinyôbi se distinguent en s’attaquant directement et sans prendre de pincettes au gouvernement dirigé par les conservateurs du Parti libéral démocrate. Même s’il n’est pas douteux que l’on peut classer à gauche le magazine du vendredi, l’hebdomadaire ne manque pas de mettre en cause le fonctionnement des formations de la gauche japonaise, lesquelles bien souvent oublient leurs concitoyens au profit de leur propre intérêt. Odaira Namihei |