Au Japon, quand on évoque le yon koma manga, on pense à des séries mythiques comme Sazae-san qui relate les petits tracas d’une famille japonaise dans les années d’après-guerre, mais également à Nono-chan ou Kobo-chan, tous ces noms ayant pour point commun, outre le format de leurs aventures, le fait d’avoir rythmé la vie de millions de lecteurs des grands quotidiens nippons.
Ce format de manga en quatre cases, généralement humoristique, est encore très usité aujourd’hui au Japon puisque, outre les journaux de la presse quotidienne, des magazines entiers compilent ces strips chaque semaine et donnent à leurs lecteurs un plaisir jamais démenti, bref mais bien réel.
Le strip n’est certes pas une spécificité nipponne, et aux Etats-Unis, notamment, le comic strip est une véritable industrie avec ses réseaux de distribution. Mais si le nombre de cases d’un strip peut généralement aller de 3 à 6, le yon koma manga, comme son nom l’indique (yon signifie quatre), s’exécute exclusivement en quatre cases. Un choix totalement assumé par des auteurs qui parviennent avec humour, légèreté et justesse à rendre compte d’une réalité bien japonaise dans tout ce qu’elle a d’instantané et de vivant. Et si le yon koma manga était à la BD nipponne ce que le haiku est à la littérature, une forme de BD brève visant à dire l’évanescence des choses…
Pierre Ferragut
Pour OVNI, quatre auteurs ont pris leur crayon, leur plume et leur pinceau pour se prêter au jeu du yon koma manga. La diversité des styles est au rendez-vous. Le yon koma manga, c’est aussi les aventures de Pipo au Japon, la nouvelle série de Pierre Ferragut, que vous pourrez découvrir tous les mois à compter du 15 mars. |
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1 / Hé ! C’est comment, la France ?
2 / Pourquoi tu me poses cette question ?
3 / Ben, t’es bien un pain français, non ?
4 / J’connais pas la France ! Je suis un pain français né au Japon, moi ! |
DEVENIR MANGAKA, C’EST POSSIBLE À ESPACE JAPON
A Espace Japon, on aime les manga. Mais au 12 de la Rue de Nancy, dans le 10ème arrondissement, on ne fait pas que lire les innombrables BD japonaises que compte sa bibliothèque. On y vient également pour ses ateliers de dessin-manga. Sous forme de sessions trimestrielles (270€) ou de stages intensifs destinés à un public débutant ou expérimenté, ces ateliers offrent à tous les amateurs de manga la possibilité de s’initier à toutes sortes de techniques de dessin, d’écriture et de mise en page grâce aux conseils de professionnels. Le prochain stage intensif aura lieu du 23 au 27 février. Tous les mercredis de 16h à 18h ou tous les samedis de 10h30 à 12h30.
Renseignements : 01 47 00 77 47