Même si le marché de l’automobile n’est plus aussi florissant dans l’Archipel, les constructeurs nippons profitent des autres marchés et se préparent à en conquérir de nouveaux, notamment en Asie. |
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Si l’économie va bien, les voitures se vendent bien”. Ce vieil adage qui rassurait les économistes n’a plus aucune valeur aujourd’hui dans l’Archipel. Pendant des années, l’automobile figurait parmi les produits les plus désirés des Japonais et les constructeurs n’avaient aucun mal à leur proposer des modèles qui répondaient à leurs attentes. Aujourd’hui, si l’on en croit une enquête menée par Gulliver International, l’un des leaders dans la vente de véhicules d’occasion, 44 % des Japonais considèrent leur voiture comme “un simple moyen de transport”. L’attachement qu’ils pouvaient manifester à l’égard de leur auto semble avoir disparu au profit de nouvelles envies. Il est loin le temps où les familles se déplaçaient chez le concessionnaire pour découvrir les dernières nouveautés et imaginer de partir à la découverte de la ville ou de la campagne au volant de tel ou tel modèle. L’éclatement de la famille y est sans doute pour quelque chose comme aussi la crise économique des années 1990 qui a bouleversé les modes de consommation de la population qui ne change plus aussi souvent de véhicule que par le passé. Actuellement un Japonais conserve en moyenne 6,8 ans sa voiture, soit 1,4 an de plus qu’il y a dix ans. Il ne faut donc pas s’étonner de constater que les halls d’exposition ne sont plus aussi remplis et les vendeurs d’automobiles font grise mine, y compris à des moments clés de l’année comme le mois de juillet, période idéale qui correspond au versement des bonus par les entreprises à leurs salariés. En juillet 2006, le nombre de visites chez les concessionnaires Nissan a ainsi baissé de près de 50 % par rapport à la même période de l’année précédente. Résultat : les ventes de voitures dégringolent. Malgré 317 928 véhicules vendus en juillet 2006, la baisse est bien là puisque cela représente 9,1 % de moins qu’en 2005. Pourtant les indicateurs économiques sont au vert. La croissance est de retour, mais pour les responsables de la Fédération des constructeurs automobiles, il ne fait pas de doute que leur secteur “paie le prix d’une longue période de crise qui a changé le regard que les Japonais posaient sur leur voiture”. La récente flambée des prix du pétrole n’est pas là pour arranger les choses bien au contraire. Seuls les véhicules légers (kei jidôsha) dont la cylindrée n’excède pas les 660 cc s’en sortent puisque leurs ventes ont augmenté de 3,1 % en juillet 2006 par rapport au même mois de 2005. Leur faible consommation en carburant est un atout pour les automobilistes, en particulier les femmes, qui vivent en ville et qui doivent faire face à des conditions de circulation difficiles. Les constructeurs ont conscience de ces changements dans l’Archipel et savent qu’il leur faut s’adapter à ces consommateurs qui ne ressemblent en rien à ceux qu’ils ont pu connaître il y a encore une quinzaine d’années. |
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Présenté lors du salon du 76ème salon de Genève qui s’est tenu en mars 2006, ce concept car Toyota baptisé Urban Cruiser illustre le désir du constructeur japonais de maîtriser le marché des 4×4 urbains de petite taille.
Avec son modèle Jazz, Honda entend bien montrer à ses concurrents déjà bien implantés dans le secteur des petits véhicules citadins qu’il dispose d’une voiture susceptible de séduire une clientèle plutôt féminine. |
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