Faible participation japonaise cette année au festival de Cannes (du 15 au 26 mai), après le déluge sans doute excessif de 2001, où pas moins de dix films nippons avaient été proposés, toutes sections confondues. Aucun film en compétition, fait rarissime, ni au Certain Regard, ni à la Quinzaine des Réalisateurs (idem). La section officielle présente tout de même un film japonais à Cinéfondation (films des écoles de cinéma), Soshuu no neko (Le chat de Soshuu) de Uchida Masaki, ainsi que le dernier film de Yoshida Kiju (qui n’avait pas tourné pour le cinéma depuis Onimaru / Arashigaoka en 1988), Femmes en miroir (Kagami no onnatachi), abordant de façon très personnelle le traumatisme de Hiroshima (avec sa femme, Okada Mariko, Ishiki Sae, et Tanaka Yoshiko), présentée dans une curieuse “section spéciale” consacrée à la femme… C’est finalement la Semaine de la Critique qui sauve l’honneur du Japon avec un court-métrage, Le Jour où je suis né, de Manda Kunitoshi (qui avait présenté Unloved, son premier long métrage, dans la même section l’an dernier), et un long métrage, Chicken heart (Chikin hâto), second film de Shimizu Hiroshi (ancien assistant de Kitano Takeshi sur six films), après Ikinai, projeté avec un certain succès à Locarno en 1998. Il s’agit d’une comédie pince-sans-rire sur le désarroi personnel et social de trois hommes un peu marginaux dans la société japonaise actuelle. A signaler aussi un insolite film français de Yann Dedet, Le Pays du Chien qui chante, qui met en scène un couple japonais à la recherche du dit chien dans le Jura, à la Quinzaine des Réalisateurs. Voilà, c’est tout pour cette année! Simple accident de parcours, ou retour de bâton après les excès de l’an dernier? L’édition de 2003 nous apportera peut-être une réponse… Sore ja mata, Max Tessier |
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