Journaliste indépendant, Kamata Satoshi s’est fait connaître dans les années 1970 avec son ouvrage consacré aux usines Toyota [Toyota, l’usine du désespoir, ed. Les Editions ouvrières, 1976] et à la dureté du travail dans cette entreprise. Au fil des années, il a poursuivi son travail d’enquête, trempant, à l’instar d’un Albert Londres, son stylo dans les plaies qui font mal. Et au Japon, les dossiers brûlants ne manquent pas pour le journaliste d’investigation. D’autant que la presse japonaise assez conformiste ne contribue guère à appuyer trop fort sur les sujets sensibles même si, il faut le noter, on assiste à une nette évolution ces dernières années. Dans le domaine politique où la transparence et l’honnêteté sont loin d’être des règles très respectées par la classe politique, les gros scandales ont rarement été rendus publics par les quotidiens. On se souvient par exemple que c’est le journaliste Tachibana Takashi qui avait mis en lumière, en 1974, dans les colonnes du mensuel Bungei Shunju le système Tanaka du nom de cet ancien Premier ministre mouillé dans l’affaire Lockheed. Kamata Satoshi n’expose pas aujourd’hui dans son nouveau livre intitulé Kutabare ! Jimintô [Au diable le Parti libéral démocrate !, éd. Astra, 2001] une nouvelle affaire. Il dresse plutôt un bilan de la présence du PLD au pouvoir et de son degré de corruption qui a conduit le pays au bord du précipice. Comme à l’accoutumé, le reporter n’y va pas par quatre chemins, estimant que le temps des libéraux démocrates est révolu. |
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HIROSHIMA NAGASAKI où la fin de l’Empire Divin ? | |