Le chef de la police japonaise, Sekiguchi Yuko, a démissionné de ses fonctions début janvier. En effet, de trop nombreux scandales (détournements de fonds, abus de pouvoir, usage de drogue, harcèlement sexuel, dissimulation de preuves…) avaient entachés l’agence nationale de la police en 1999, institution pourtant réputée irréprochable. C’est à la faveur d’une visite de l’hôpital local, alerté par la mère d’un homme violent, le 28 janvier dernier, qu’une jeune femme de 19 ans a été découverte. L’homme en question, un individu de 37 ans, la gardait prisonnière dans une petite chambre depuis… presque 10 ans. Il l’avait enlevée à la sortie de l’école le 13 novembre 1990. Le ravisseur, dont le nom n’a pas plus été révélé que celui de sa victime, passait son temps à terroriser la captive et sa propre mère, qui vivait sous le même toit mais prétant n’avoir jamais eu connaissance de la présence de la prisonnière. La jeune fille vient de retrouver sa mère, mais l’on imagine assez bien l’inquiétude exprimée par les experts médicaux et psychologues quant à l’avenir de son état mental. Un groupe de pirates s’est introduit sur les sites web de plusieurs ministères japonais fin janvier pour y laisser des messages du style “le Japon est un pays corrompu”, créer des liens avec des sites pornographiques, ou encore changer la page d’accueil du ministère de la Recherche par un texte appelant les Chinois à protester contre l’interprétation japonaise du massacre de Nankin. L’affaire a bien sûr fait les choux gras de la presse nationale, d’autant que ce n’est pas la première fois que des pirates s’introduisent sur des sites gouvernementaux sans que les experts informatiques du gouvernement ne parviennent à les démasquer. Mais les pirates se sont également introduits sur le site… du Mainichi Shimbun, peut-être pour encourager les médias à plus d’humilité. |