L’automne s’installe au Japon, et l’on suit de très près la progression du front des érables au feuillage rouge dans pratiquement tout l’archipel, du nord au sud. En plus, finis la moiteur de l’été, les typhons ravageurs et les nuées de moustiques affamés. L’automne japonais est généralement ensoleillé, d’un ciel clair et dégagé de toute l’humidité qui le chargeait et qui nous brouillait presque la vue il y a encore à peine deux mois. Dès début octobre, c’est bien simple, j’ai l’impression que ma vue s’améliore : du haut de la gare de Kyoto on voit beaucoup plus loin tout d’un coup! Bref, vous l’avez compris, c’est le temps idéal pour aller se ballader en montagne. Il y a ceux qui, le temps d’un week-end, revêtent leur tenue tyrolienne (question de se mettre dans l’ambiance et de se donner de l’entrain) : sac à dos, canne dans une main et plan dans l’autre, le cur y est. Mais les plus enthousiastes sont tous ces enfants en excursion avec leur école, le plus aligné possible pour les plus jeunes, qui parcourent les sentiers dans la bonne humeur, voire dans l’excitation. Ils font un bon bout de chemin à pied : teku teku. Les kilomètres, ça use! Mais on ne compte pas quand on est Japonais, à l’automne, en montagne, sous les érables écarlates. Et à ceux qui se trouveraient dans la région de Kyoto à cette saison, prenez le temps de vous aventurer dans les montagnes au nord de la ville, du côté d’Ohara ou de Kurama: deux sites qui dévoilent leurs plus beaux paysages à l’automne. Pierre Ferragut |