Au Japon, la pastèque est le fruit de l’été par excellence. C’est le dessert idéal pour se remettre de la chaleur tropicale qui asphyxie une bonne partie de l’archipel en cette saison. Sur les plages, au cours des vacances scolaires, elle connaît encore parfois un sort tout particulier. Après quelques pataugements, parties de volley et autres châteaux de sable sous un soleil implacable, rien de tel qu’une scéance de suika wari pour extérioriser le trop plein d’énergie d’enfants pourtant déshydratés. Un coup de janken (papier-pierre-ciseaux) pour désigner le premier concurrent et c’est parti! Celui-ci, les yeux soigneusement bandés et soumis à une série de voltes forcées, se lance à la manière de colin-maillard dans une partie de pêche à la pastèque (qu’on aura naturellement déposée au préalable à quelques mètres). Une batte de base-ball ou autre matraque improvisée entre les mains, il n’a droit qu’à une tentative. Lorsqu’il se juge bien positionné, à lui alors de brandir son sabre de bois et de l’abattre avec un peu de chance sur la pastèque dans un pokah retentissant, ou sur le sable et un autre prend alors la main. Une fois la pastèque fendue, il n’y a plus qu’à déguster. Attention seulement aux grains de sables.