Alors que la situation économique de l’Archipel est loin d’être à son zénith – la croissance vient d’enregistrer un nouveau recul -, les éditeurs redoublent d’efforts pour offrir à leurs lecteurs des perspectives plus agréables que les courbes fléchissantes de l’économie nationale. Même s’il ne s’agit pas de fermer les yeux sur les difficultés du pays – de nombreuses publications se chargent de les rappeler -, les responsables des maisons d’édition japonaises souhaitent montrer à leurs compatriotes qu’il existe des zones où le Japon pour profiter de la croissance.
La principale d’entre elles est l’Asie. Les éditions Kanki, soucieuses de répondre à une demande grandissante des cadres, mais également d’une partie du public ont lancé en juin dernier Gekkan Ajia dans lequel, chaque mois, on propose aux lecteurs de découvrir les marchés asiatiques ainsi que l’actualité dans la région. Dans sa dernière livraison, le mensuel édité avec le concours du Centre de recherches Mitsubishi, l’un des plus importants de l’Archipel, propose un dossier très intéressant sur le marché des technologies de l’information en Asie. Bien que le ton général soit un peu chauvin, l’article consacré à NTT – le géant nippon des télécoms – montre que les industriels japonais ont tout à gagner en investissant dans les pays asiatiques. D’ailleurs, le titre de ce texte, “le jour où NTT deviendra ATT” – le A de ATT signifiant Asie -, vaut mieux qu’un long discours. Si l’économie domine le contenu de Gekkan Ajia, une place est toutefois laissée à la culture de ces pays, permettant ainsi aux lecteurs de se familiariser avec les différents visages du continent asiatique.
Odaira Namihei