La Maison de la culture du Japon (MCJP) à Paris rend hommage aux studios de la Tôei jusqu’au 20 mars prochain, en programmant notamment des films signés par Fukasaku Kinji. Le cinéaste est surtout connu en France pour son dernier film Battle Royale (2000) qui fit scandale lors de sa sortie. Même si ce film permet de saisir le regard critique que Fukasaku a toujours porté sur le Japon, il ne suffit pas à comprendre toute la complexité de son œuvre. Voilà pourquoi l’ouvrage d’Olivier Hadouchi est le bienvenu. Il rend justice à un grand metteur en scène sous-estimé par une critique encline à lui préférer Suzuki Seijun. Pourtant “le cinéma de Fukasaku interroge le présent, à commencer par la société de son pays et l’époque dans laquelle il vit”, rappelle l’auteur. Tout au long de son livre, il analyse d’une bien belle manière le rapport que le cinéaste a entretenu avec le Japon et ses contemporains. A lire absolument avant de se rendre à la MCJP. C. L.
O. Hadouchi, Kinji Fukasaku : un cinéaste critique dans le chaos du XXe siècle, L’Harmattan, coll. Images d’Asie, 17,50€