L’augmentation des prix du pétrole, le rejet du tout nucléaire et surtout la prise de conscience des Japonais en faveur des questions environnementales incitent les autorités et les industriels nippons à multiplier les initiatives en faveur des sources d’énergie alternatives. Dans sa dernière livraison, le mensuel Nikkei Ecology s’interroge sur l’avenir de ces nouvelles formes énergétiques et sur les capacités du Japon à devenir un pays pionnier en la matière. S’appuyant sur les exemples européens – Pays-Bas et Danemark -, de nombreuses voix réclament l’installation massive d’éoliennes géantes capables de produire de l’électricité. Si jusqu’en 1997, l’ensemble des installations de ce type – pour la plupart à titre expérimental – ne fournissait que 17 000kW, en 2000, elles sont plus nombreuses et produisent quelque 100 000 kW. C’est au Nord de l’Archipel à Hokkaidô et dans le Tôhoku que le nombre d’éoliennes devrait être multiplié dans les prochaines années. Les plus optimistes espèrent que ces régions seront en mesure de produire 1,4 million de kW au cours des dix prochaines années. De la même façon, l’énergie solaire est de plus en plus mise en avant dans l’Archipel. Les constructeurs de maisons individuelles en font un argument de vente. Le gouvernement a, de son côté, entrepris de légiférer en faveur de ces énergies vertes afin de favoriser leur utilisation dans l’Archipel. Il reste cependant de nombreux efforts à fournir pour que le Japon devienne une puissance énergétique comme c’est, semble-t-il, aujourd’hui son ambition.