Lancée au début de l’année 1997 dans les colonnes du Nihon Keizai Shimbun, le principal quotidien économique de l’Archipel, la série Tocsin pour l’an 2020 se voulait être un avertissement en direction des Japonais pour qu’ils prennent conscience des différents défis auxquels leur pays va devoir faire face d’ici 2020. Le premier article de la série publié le 1er janvier dernier avait un titre provocateur Le Japon qui disparaît. L’objectif des auteurs qui était de susciter une réaction de l’opinion publique a été atteint sans difficultés. Non seulement les lecteurs se sont jetés sur le premier recueil d’articles (330 000 exemplaires vendus) édité en juin dernier par les éditions du Nihon Keizai Shimbun, mais les confrères du quotidien financier ont largement réagi aux propos tenus dans les colonnes du Nikkei. L’Asahi Shimbun suivi par son hebdomadaire AERA ont vivement dénoncé le pessimisme exagéré du Nihon Keizai Shimbun qui, selon eux, contribuait à renforcer la morosité ambiante. Quelle que soit l’opinion que l’on peut porter sur ces articles devenus ouvrages puisque le volume 2 vient de paraître, le travail effectué par les journalistes du Nikkei mérite qu’on s’y arrête dans la mesure où il permet de s’interroger sur le développement économique et social de la deuxième puissance économique de la planète. C’est d’ailleurs l’aspect humain qui est abordé dans le second recueil d’articles qui posent de bien intéressantes questions… Odaira Namihei |