L’ARCHIPEL ACCAPARÉ
À la fin des années 1980, la spéculation foncière est à son comble au Japon. Les prix des terrains connaissent une hausse extraordinaire, surtout aux abords des grandes agglomérations. Un exemple frappant: en 1988, en théorie, «si l’on vendait tous les terrains de Tôkyô, on pourrait acheter tout le territoire des États-Unis!». Mais cette bulle spéculative se dégonfle dès le début de la décennie 1990. Le marché foncier se détériore alors brutalement, conséquence de la régression de l’industrie financière, et prélude aux scandales de faillites qui vont affecter l’ensemble du secteur financier de l’archipel à partir de 1995. C’est à ce sujet que s’attache L’archipel accaparé, ouvrage collectif né de la collaboration de spécialistes français et japonais du champ de l’urbain, de l’économie et du droit. L’analyse proposée est essentiellement structurelle et cherche à mettre en lumière la question de la propriété du sol en puisant ses éléments de réponse dans l’histoire moderne de l’organisation sociale et spatiale du Japon. Clément Bonnier
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L’archipel accaparé La question foncière au Japon sous la direction de Marc Bourdier et Philippe Pelletier Éditions de l’École de Hautes Études en Sciences Sociales, Paris, novembre 2000, 310 p., 150 frs.
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LEARNING FROM 3 TÔKYÔ STATIONS 1997-2000
La concentration mégalopolitaine à Tôkyô a favorisé un formidable développement de l’infrastructure ferroviaire, et le train (réparti sur double réseau de métros souterrains et de trains de surface) fait partie intégrante de la vie quotidienne de la plupart des habitants de la capitale. Le spectacle du mouvement de ces trains, admirablement fréquents et ponctuels, tout comme le grouillement des voyageurs, est parfois stupéfiant. On comprendra donc aisément que les grandes gares et les grands échangeurs tirent parti de ce mouvement incessant et qu’ils intègrent une grande diversité de ressources (restaurants, grands magasins, vastes librairies, galeries d’exposition, équipements sportifs, banques, etc.), qui participent à leur dynamique. Clément Bonnier
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Le trajet en séquences filmées
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