Celui qui a déjà emprunté les transports en commun au Japon a sans doute remarqué l’engouement des usagers pour la lecture, que ce soit les mangas, les magazines ou les livres de poche. Ces derniers enregistrent depuis quelques années un recul de leur vente même s’ils occupent encore 14 % du marché total de l’édition (1997). Plus de 70 éditeurs publient des ouvrages en format de poche et 7 d’entre eux dominent ce secteur Shinchôsha, Kadokawa, Kôdansha, Bungei Shunju, Chûôkôron-shinsha, Shûeisha et Iwanami. Les maisons d’édition de l’Archipel s’affrontent ainsi sur un marché en léger déclin, du moins en ce qui concerne les bunko-bon – les livres de poche traditionnels (105 x 148 mm) – et tentent de redresser la barre avec un autre format de poche, le shinsho (105 x 172 mm) dont le contenu est composé de textes inédits alors que les bunko-bon sont des rééditions de livres déjà parus. La lutte est d’autant plus acharnée dans ce segment de l’édition que des éditeurs qui n’avaient jamais publié de shinsho se lancent aujourd’hui dans la bataille. Iwanami et Chûôkôron-shinsha qui rayonnaient sur ce marché doivent aujourd’hui composer avec Bungei Shunju présent depuis octobre 1998 et Heibonsha dont les premiers titres sont parus courant mai. A noter que celui consacré à la musique pop japonaise et écrit par Satô Yoshiaki a été épuisé en moins de 5 jours… Odaira Namihei |