Il y avait Médor, Youki, Sultan et Lassie, il va falloir maintenant compter avec “Aibo”, le robopet de Sony que tout le monde connaît désormais, croisement réussi entre un fox-terrier, une boîte de conserve en fer blanc et un Tamagochi. Aux dernières nouvelles, Sony réfléchirait actuellement à adapter Aibo au marché français en lui apprenant à faire ses déjections sur le trottoir après avoir vérifié qu’il n’y avait pas de motocrottes dans les parages… Le modèle original du chien “Aibo” vendu au Japon sait déjà marcher à quatre pattes, jouer à la balle, faire le beau et se relever quand il tombe mais les ingénieurs de Sony ne lui ont pas encore appris à machouiller les chaussons, à ramener le journal ni à courir après les chats. Heureusement d’ailleurs, car le robochien n’est pas le seul robopet à avoir été mitonné dans le secret des laboratoires des firmes nippones.![]() ![]() Mitsubishi Heavy Industries s’est attaché à reproduire le plus fidèlement possible la façon de nager des poissons, grâce à des mouvements de nageoire calqués sur les modèles vivants. Le roboclacanthe réagit à la vue (il nage dans la direction que vous lui indiquez) et à l’ouïe (il se dirige vers l’endroit où il a entendu quelqu’un claquer dans ses mains). Après deux heures à batifoler dans son aquarium, lorsqu’il se sent à court d’énergie il revient de lui-même vers son nid aquatique et colle son visage à la prise magnétique pour refaire le plein de ses batteries. Ne comptez pas cependant rajouter un roboclacanthe à votre collection de robopet avant quelques années. Le modèle mis au point par Mitsubishi revient à plusieurs millions de francs, mais est livré avec l’aquarium, deux poissons et tout le matériel nécessaire à leur bon fonctionnement. Pour l’instant, ce sont donc surtout les grands aquariums publics qui sont intéressés par le roboclacanthe, dans le cadre de manifestations spéciales autour de ce poisson rarissime. A quand désormais un RoboDarwin pour réviser sa théorie de l’évolution des espèces? Etienne Barral |
